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 Beluswan › I need you.

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Nikholas Belusov
Nikholas Belusov

since : 23/11/2016
words : 8
nickname : B'choux
id card : Alexander Skarsgard - © Yumiita.
age : 35 y.o
status : Bachelor, widow, he lost his wife and daughter.
work : Military, Special Forces, convalescent.
on you : Cigarettes, cellphone, car & home keys, lighter, analgesics, credit card, condoms & chewing-gums.

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MessageSujet: Beluswan › I need you.    Beluswan › I need you.  EmptyMer 30 Nov - 14:02



Beluswan
“ I need you tonight ”


Les cris se répercutent contre la falaise. Nous sommes littéralement au pied du mur. Notre course est bloquée par cette falaise infranchissable, nous sommes dos au mur, face à des dizaines d’ennemis bien plus furieux que nous. Mes hommes et moi sommes retranchés derrière d’énormes bouts de roches, mais il suffirait d’une ou deux grenades pour nous mettre à découvert. Nous n’avions plus le choix. Nous devions tirer dans le tas ou nous laisser crever. Je jetais un coup d’oeil en direction de mes hommes. Ils étaient aussi flippés que moi.  « Ok, combien de cartouches chacun ? Il m’en reste deux, en comptant celle déjà engagée. » Dis-je en criant pour dépasser le bruit des coups de feu.  « Une ! » Me lança celui proche de moi en agitant sa mitrailleuse. Les deux suivants imitèrent son geste et le dernier me fit un signe de tête. Je décrochais la cartouche accrochée à mon pantalon et la lui lançait. Mes membres se crispèrent. Nous étions finis. Je me mis dos au rocher et m’assis par terre en me passant les deux mains sur le visage.  « J’adore ce job ! J’adore ce job ! J’adore ce job ! … » Je répétais plusieurs fois, comme un mantra. Je cherchais à conjurer le sort. Nous allions nous en sortir. Je savais que ce n’était qu’une nouvelle étape. Mais nous étions arrivés si loin, ce n’était pas pour crever tout de suite. Mon meilleur ami et second me lança un regard encourageant en levant les pouces en l’air, un grand sourire plaqué sur les lèvres. Je lui répondis d’un geste de la main.

Et alors que nous cherchions tous les deux le réconfort et surement un peu de courage dans le regard de l’autre, tout explosa autour de nous. Les rochers éclatèrent en milliards de morceaux; nous plaquant violemment au sol, les morceaux retombant sur nous avec force, se fichant un peu partout dans nos membres. Nous hurlions tous, je pouvais entendre les cris de mes coéquipiers, mais les explosions et autres détonations masquaient les hurlements, nous empêchant de communiquer entre nous. Je tournais la tête vers mon meilleur ami, le recherchant du regard. C’est le trou noir. Je perds tout. J’ai tout perdu. C’est terminé. Terminé.


La douleur qui me vrille le corps m’empêche de respirer, je serre les dents, incapable d’ouvrir les yeux. Je ne sais plus où je me trouve. Je ne me rappelle pas, ni ne comprends que je suis dans mon lit, torse nu, trempé de sueur, les couvertures disséminées dans la pièce, jetées au sol alors que je me débattais. Je hurle, si fort que je sens ma gorge me faire souffrir. Je hurle des choses à mes hommes. Des directives, des recommandations. Des choses qu’ils ne sont plus capables d’entendre. Parce qu’ils ne sont plus de ce monde. Parce que je suis le seul à être encore en vie. Dans mon énorme lit, je me tords de douleur, tourne sur moi même, enfonce le visage dans mon oreiller rendu humide par la transpiration. Je suis en crise. Je sais ce que mon corps réclame : des analgésiques à foison. Ma poitrine me fait tellement souffrir que je m’empêche de respirer pour ne pas la solliciter encore plus. Ce n’est plus qu’un trou béant. Mon corps saigne. Tout mon être saigne. Je voudrais être mort plutôt que d’être là à souffrir le martyre. Ma place est auprès de mes hommes morts à mes côtés pour une mission qu’il n’approuvait pas. A nouveaux mes grognements envahissent la chambre, je tente de soulager ma douleur en me tant le ventre, en pressant ma poitrine, mais rien n’y fait. Ma souffrance ne s’amenuise pas. J’attrape violemment les draps entre mes doigts, tire dessus, je sens mon corps bouger dans tous les sens sans que je ne puisse m’arrêter. Je ne me contrôle plus et d’un certain côté, je ne veux pas me contrôler, tout comme je refuse d’ouvrir les yeux pour me rendre compte que je suis seul.


Dernière édition par Nikholas Belusov le Mer 7 Déc - 13:26, édité 1 fois
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Adalyn Swan
Adalyn Swan

since : 22/11/2016
words : 14
nickname : RedVelvet
id card : Margot Robbie
age : 31yo.
status : Single as fuck. Will marry her gay BFF. How sad is this?
work : Lawyer. Don't try to win an argument with her.
on you : Her red lipstick, her phone, her credit card. Cigarettes, lighter. Probably not her keys, she always lost them.

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MessageSujet: Re: Beluswan › I need you.    Beluswan › I need you.  EmptyJeu 1 Déc - 23:22



Beluswan
“ I need you. ”


Adalyn ouvre les paupières, soupirant d’être ainsi extirpée des bras de Morphée. C’est récurrent, depuis que Nikh a emménagé avec eux, rares sont les nuits où elle ne se fait pas réveiller par lui. Elle en a bien discuté avec Elijah, mais il l’a suppliée de ne pas en faire de cas, lui suggérant d’utiliser des boules quies, ou de simplement s’habituer. Mais elle a toujours eu le sommeil très léger, et c’est en soupirant qu’elle se redresse dans son lit, cherchant à tâtons son portable sur sa table de chevet pour voir l’heure. Deux heures du matin. Super. Elle a un procès en matinée, et elle sera sans doute morte de fatigue, avec des cernes en plus. Pestant contre cette fichue idée de se prendre un coloc – Elijah et elle-même font suffisamment d’argent pour payer la maison, elle n’a jamais vraiment compris pourquoi elle a accepté cette idée saugrenue – elle se recouche en positionnant un oreiller sur sa tête pour étouffer le bruit. Mais rien n’y fait, elle l’entend crier à s’en déchirer les cordes vocales. N’empêche… il y a quelque chose d’incroyablement inquiétant dans ces terreurs nocturnes qui reviennent tous les soirs. Même si elle est agacée par ces continuels éveils, elle ressent une profonde tristesse pour lui. Devinant à l’avance qu’elle ne réussira pas à se rendormir de sitôt, elle se lève pour aller à la salle de bain. Mais à mi-chemin, dans le couloir, elle s’arrête un instant devant la porte de Nikh, portant une main à ses lèvres lorsqu’elle entend la violence de ses cris, de son désespoir. Ça lui est insupportable, personne ne devrait avoir à souffrir ainsi seul.

Elle ouvre la porte de sa chambre avec une douceur infinie, et reste dans le cadre de porte pendant un moment alors qu’elle prend connaissance du tableau qui s’offre à elle. Les couvertures sont tombées sur le sol, alors qu’il se débat dans son lit. Elle l’entend hurler des trucs inintelligibles, sur un ton autoritaire, désespéré. Elle ne peut assister à cette scène sans réagir, elle s’approche donc du lit, et s’y assoit rapidement pour doucement poser ses mains sur la poitrine de Nikh. Évidemment, il se débat, mais elle exerce une pression assez forte, avant de glisser ses mains le long de son torse vers son cou, puis son visage. Et alors qu’elle entoure sa mâchoire de ses mains, elle le secoue légèrement, pour qu’il reprenne conscience, pour qu’il réalise qu’il n’est pas en danger. « Shht… Tout va bien Nikh. » C’est sans doute la première fois qu’ils sont si proches l’un de l’autre. Depuis le premier instant où elle a posé le regard sur lui, un trouble l’envahit chaque fois qu’elle est en sa présence, et si elle fait un effort pour être aimable avec lui lorsqu’Elijah est dans les parages, elle évite habituellement de lui parler plus que nécessaire. Elle a compris il y a fort longtemps que les hommes sont indignes de sa confiance. Surtout lorsqu’ils sont aussi beaux, aussi charmants. Nikh lui fait un effet monstre, et plus elle se tiendra loin de lui, mieux elle se portera. Alors qu’elle est l’idée de venir dans sa chambre, de s’approcher autant de lui?! Elle le couve d’un regard inquiet, les sourcils froncés, alors qu’il reprend vaguement conscience, qu’il pose son regard sur elle. Et, sans trop réfléchir, elle approche doucement son visage, effleure son front de ses lèvres dans un baiser doux, rassurant. « Ça va aller… », murmure-t-elle dans un souffle, alors que ses pouces caressent doucement les joues de Nikh.
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Nikholas Belusov
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MessageSujet: Re: Beluswan › I need you.    Beluswan › I need you.  EmptyMer 7 Déc - 22:28



Beluswan
“ I need you tonight ”


Le cauchemar dans lequel je suis me colle au corps comme une seconde peau. Je suis entre rêve et réalité. Je sens les gouttes de sueur me couler le long du torse, comme j’ai l’impression de sentir l’odeur du sang autour de moi et de sentir les balles qui fusent me frôler. Lorsque je veux ouvrir les yeux, lorsque je trouve que j’en ai assez, quelque chose me retient dans mes horribles souvenirs. C’est un état de semi conscience dans lequel je me trouve, et je continue de geindre et de grogner de douleurs. Je ressens réellement toutes ces choses. J’ai l’impression de revivre ces sales moments. Je voudrais qu’on vienne me sortir de là, qu’on m’arrache à cette horreur, qu’on m’épargne toute cette souffrance que je ne connais que trop bien. Soudain, mon souhait semble être exhaussé. Je sens un affaissement du lit, puis des mains, fines, aussi douces qu’un nuage glissent sur mon torse mais je continue de me débattre, de me tortiller dans tous les sens. Je ne supporte pas que l’on me touche surtout dans ces moments. Mon corps refuse ce contact, quel qu’il soit, tandis que mon esprit se sent soudainement apaisé. Les mains remontent le long de mon torse pour entourer mon cou, puis enfin mon visage. Sans rien contrôler, j’enroule un bras autour du corps svelte de la personne à mes côtés. Puis cette voix me fait un électrochoc : « Shht… Tout va bien Nikh. » J’ai l’impression de la connaitre. Je sais à qui appartient cette voix. Mais ce n’est pas possible. Elle me secoue. J’ouvre les yeux et laisse mon regard se promener sans voir quoi que ce soit. Tout ce dont je m’aperçois c’est de l’ange qui est apparu à mes côtés. Elle est d’une beauté éblouissante, ses cheveux blonds, son odeur sucrée. Je cligne plusieurs fois des yeux, mais elle ne disparait pas, elle est toujours face à moi, me tenant entre ses mains, me calmant instantanément. Je sais pertinemment que je ne suis toujours pas maitre de mon corps. Et je ne peux rien faire contre. Comme si j’étais habité par une autre entité, mes membres font ce qu’ils veulent, comme une marionnette actionnée par je ne sais quoi. Soudain, l’ange face à moi approche son visage du mien, ses lèvres frôlant mon front, comme un papillon frôle une fleur. « Ça va aller… » Ces mots réconfortants, ce ton doux et apaisant. Je ne résiste pas et enfonce mon visage dans son cou pour inspirer fortement, gonflant mes poumons, emmagasinant le maximum de parfum que je peux. Elle sent si bon. Son parfum me transporte, m’emmène dans des contrées paisibles, loin de la violence des champs de ruines de mon passé.

Je me fige soudainement, alors que mes mains remontent le long de son dos. Ce parfum, cette odeur, je le reconnais. Ce n’est absolument pas un rêve. Je cesse de respirer en comprenant que ce que je vois ne fait absolument pas partie de mes songes. D’un geste brusque je me recule, lâchant Adalyn au passage. Merde. Qu’est-ce-qu’on fout ? Qu’est-ce-que je fous ? Mes membres se remettent à trembler violemment et je dois me tenir l’épaule pour ne pas ressentir violemment les vibrations. Je ferme quelques secondes les yeux en reprenant ma respiration, avant de les rouvrir pour fixer la magnifique blonde qui me fait fasse, assise sur mon lit.  « Merde, Adalyn, je suis vraiment désolé … » Je dis en secouant la tête avant de poser un pied par-terre et de me lever aussi vite que me le permet ma jambe abîmée. Je relâche mon épaule pour attraper un pantalon de survet et d’enfiler le tout. Je me sens terriblement mal, comme si je venais de commettre une énorme faute.  « Excuse moi de t’avoir réveillée et merci de … merci d’être venue stopper cet enfer ! » Je lui dis la voix rauque, en me dirigeant vers la porte de ma chambre laissée ouverte, une main sur la nuque.

Pour ne pas perdre la face, je me détourne de la belle et me dirige vers la cuisine sans même savoir si elle me suivra. Nous sommes seuls à l’appartement ce soir, Elijah est de garde. Je le sais parce que je connais l’emploi du temps de nos emplois respectifs, celui qui se trouve à l’entrée de l’appartement, pour savoir qui sera là quand, par coeur. Rapidement, et toujours un peu tremblant, j’attrape un verre et ouvre le robinet pour laisser couler l’eau, appuyant mes deux mains sur le rebord de l’évier. Quelle connerie d’être venu dans cette collocation. J’aurai mieux fait de m’abstenir. Mais j’avais trop besoin de retrouver un semblant de vie normale et surtout j’avais trop besoin d’être entouré à nouveau. Je remplie le verre que j’ai dans la main tout en ouvrant mon placard attitré pour me saisir de ma boite d’analgésiques. J’en jette deux dans ma bouche avant d’avaler l’eau d’une seule traite. La fraiche du liquide me refroidit que très légèrement, je suis toujours en feu. J’ai toujours l’impression de sentir les balles qui s’enfoncent dans mon corps à mesure que je bouge les membres.  « J’aurai jamais dû venir … » Je grogne à moi même avant de me tourner pour embrasser la cuisine du regard et faire face à la sublime blonde, me calant contre l’évier.  « Je suis vraiment désolé de t’avoir réveillée Adalyn. Pour cette nuit et toutes les précédentes. D’habitude… d’habitude c’est quand même moins violent que ça. » Je dis, me passant une main dans les cheveux, tentant de calmer les tremblements de mes bras :  « Je sais pas si c’était une bonne idée de vous rejoindre dans la colloc’… Et si jamais vous souhaitez que je déménage, je comprendrais ! » J’ajoute en la fixant droit dans les yeux. Pas de chichis. Je peux tout encaisser, surtout ce genre de choses.
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Adalyn Swan
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MessageSujet: Re: Beluswan › I need you.    Beluswan › I need you.  EmptyLun 12 Déc - 1:50



Beluswan
“ I need you. ”


Ses mains puissantes et viriles remontent le long de son dos, et Adalyn a un spasme qui happe son corps tout entier. Mais il ne s’agit pas d’un spasme de dégoût ou de recul, comme elle en a l’habitude avec ces hommes qui tentent de l’approcher, au contraire… Elle se surprend à éprouver du plaisir face à cette caresse inattendue, découvre pour la première fois depuis trop longtemps ce fourmillement au creux de l’estomac, cette chaleur qu’elle avait oubliée pouvoir ressentir. Le visage de Nikh est niché au creux de son cou, elle peut sentir sa barbe qui pique légèrement sa peau, devine son souffle chaud qui effleure sa peau douce. Inconsciemment, elle resserre son étreinte, mais Nikh la repousse, bougeant dans le lit pour retrouver une distance respectable. Elle ferme les paupières un instant, frustrée que le charme soit rompu. « Merde, Adalyn, je suis vraiment désolé … » Elle rouvre les paupières et le regarde alors qu’il se lève, enfilant aussitôt un pantalon de survêtement. Dommage… « Excuse moi de t’avoir réveillée et merci de … merci d’être venue stopper cet enfer ! » Elle lui adresse un petit sourire, s’apprête à lui dire qu’il n’y a pas de quoi, mais Nikh sort direct de la chambre, l’abandonnant dans cette pénombre lourde. Elle reste un moment assise sur le lit, se mordant la lèvre inférieure, se demandant si elle devrait le suivre. Elle jongle un moment avec l’idée de simplement retourner dans sa chambre et d’oublier que ce moment a existé, mais quelque chose la pousse à se lever, à descendre à la cuisine, là où elle entend l’eau couler du robinet. Elle l’observe en silence, alors qu’il remplit son verre d’eau pour mieux avaler les cachets qu’il traine toujours avec lui. Elle prend le temps de bien détailler du regard son dos musclé, sculpté à la perfection, ses bras puissants, ses fesses de dieu. Elle veut graver chaque détail dans sa mémoire, parce qu’elle sait que cette occasion ne se remontrera pas nécessairement de si tôt. Elle veut s’imprégner de cette image, pour plus n’avoir qu’à fermer les paupières pour qu’elle s’impose à elle.

« J’aurai jamais dû venir … » Sa voix la fait sursauter, et elle a à peine le temps de relever son regard alors qu’il se retourne. « Je suis vraiment désolé de t’avoir réveillée Adalyn. Pour cette nuit et toutes les précédentes. D’habitude… d’habitude c’est quand même moins violent que ça. Je sais pas si c’était une bonne idée de vous rejoindre dans la colloc’… Et si jamais vous souhaitez que je déménage, je comprendrais ! » Elle soutient son regard quelques instants, avant de simplement hausser une épaule. Pour s’occuper les mains un peu, elle fait quelques pas vers lui, et attrape à son tout un verre qu’elle remplit d’eau bien froide, puis le porte à ses lèvres pour en boire une longue gorgée. Une goutte lui coule le long des lèvres, descend rapidement le long de son cou, pour finalement s’éteindre dans son décolleté, et un frisson la parcoure alors qu’elle glisse un doigt le long de la trace humide pour l’effacer. « Je ne veux pas que tu partes. » Sa voix est plus rauque qu’à l’habitude, et elle n’arrive pas tout à fait à soutenir son regard alors qu’elle prononce ces paroles. « C’est vrai que l’idée de la colocation venait d’Eli… Mais maintenant que tu es ici, je ne sais pas… Il m’est difficile d’imaginer cette maison sans toi. » Étranges paroles, venant d’une femme qui fait l’impossible pour l’éviter lorsqu’ils se trouvent en présence l’un de l’autre. Qui agit de manière amicale lorsqu’ils sont tous les trois, mais qui l’ignore superbement en solitaire. Comment pourrait-il comprendre que ses agissements ne sont, au fond, qu’une manière bien maladroite de se protéger? Elle boit une seconde gorgée d’eau, évitant toujours son regard, et son regard se pose sur son torse, si près d’elle… Son torse nu, qu’elle a imaginé à de nombreuses reprises, dont la perfection dépasse tout ce qu’elle aurait pu imaginer. Sa peau reflète les rayons de la lune qui entrent par la fenêtre, et une fois de plus, elle voudrait pouvoir graver l’image dans sa mémoire. Elle remarque plusieurs cicatrices, et ne peut s’empêcher de froncer les sourcils, surtout lorsqu’elle remarque que ses mains et ses bras tremblent encore. En soupirant, elle pose son verre sur le plan de travail pour enfin le regarder bien en face. « Qu’est-ce qui t’es arrivé? », demande-t-elle dans un souffle. « Ces cicatrices, ces cauchemars… Ça. » Ce dernier mot est prononcé alors qu’elle pose ses mains sur ses bras, tentant de stopper les tremblements qui l’assaillent. « On vit tout le même toit depuis des mois, et pourtant je ne sais rien de toi… » Pas qu’elle ait nécessairement manifesté de l’intérêt avant. Mais maintenant qu’elle lui tend une perche, elle espère qu’il saura la saisir.
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